lundi 26 février 2018

Il n'y avait jamais eu autant d'athlètes ouvertement LGBT aux J.O.



Il n'y a jamais eu autant d'athlètes lesbiennes et gays out, c'est-à-dire hors du placard, aux Jeux olympiques que cette année en Corée. Et lorsque -- sans se rendre compte qu'il était filmé -- le skieur acrobatique américain Gus Kenworthy, spécialiste du slopestyle, a embrassé son amoureux l'acteur Matthew Wilkas, il a mis le feu aux poudres. Le soir même, les médias sportifs diffusaient la vidéo et la photo, du moins dans les pays civilisés. Avec un commentaire positif très inattendu de la part de cette presse. Suscitant, bien sûr, la critique des bigots et des tenants de la droite extrême car, vous l'aurez compris, cette scène scandaleuse va inciter les gamines et les gamins hétéros à devenir homos. Ne serait-ce que pour décrocher une médaille aux prochains Jeux.



Chaque été, le magazine sportif américain ESPN publie des photos d'athlètes de premier rang, femmes et hommes nu-e-s. "Dans ma jeunesse, si j'avais vu un sportif ouvertement gay dans le numéro dédié aux corps, cela m'aurait prouvé qu'être homo est o.k., déclare Gus Kenworthy, et que je ne serais pas exclu du sport de compétition. Cela m'aurait beaucoup encouragé." Pour le numéro de juillet 2017, il a payé de sa personne et s'est désapé dans la neige afin de montrer sa virtuosité. Il espère que son exemple sera utile à de jeunes mecs encore enfermés dans le placard, par timidité ou parce qu'ils craignent les réactions de leur entourage.







Les photos de Kenworthy au naturel ne manquent pas, mais celles où il figure avec son compagnon ont fait le tour du monde durant les Jeux. Avec ce commentaire: "Je suis d'avis que tout le monde doit pouvoir vivre sa vie comme il l'entend, sans se cacher." Ce à quoi des gens qui s'estiment "tolérants et bien intentionnés" ont déclaré: "Cela nous est bien égal que ce mec soit gay. Mais il n'a pas besoin de nous jeter à la figure qu'il se fait enculer. C'est un mode de vie déviant. Pourquoi les homos ont-ils tant besoin de faire toute cette publicité ?"




La réponse est simple. Les hétéros manifestent constamment leur statut sexuel. En se montrant en couple, en famille avec des enfants. En magasin, le contenu de leur chariot le démontre. Et ils en parlent tout le temps, sans honte. Pourquoi les LGBT devraient-ils se cacher ? Parce que nous représentons une minorité ? Faire entrer le mode de vie homosexuel dans la banalité quotidienne permettra à ceux que cela dérange de s'y habituer et de nettoyer leur boîte à préjugés. Car le problème dont ils souffrent est en eux, pas en nous.



Depuis que le patineur artistique Adam Rippon (28 ans) a fait son coming out en 2015, il se sent bien dans sa peau. Champion des États-Unis en 2016, il est devenu très populaire et attire toutes sortes de questions de la part de ses fans. Surtout celle-là: "Qu'est-ce que ça fait d'être un athlète gay ?" "C'est exactement la même chose que d'être un athlète hétéro: il faut travailler dur, mais avec des sourcils plus soignés."




À l'âge de 13 ans, Adam a gagné le premier prix d'un championnat au Luxembourg. Puis il a fait un petit tour d'Europe: Suisse pour visiter le Musée olympique à Lausanne, Italie, France, Angleterre, comme il le raconte dans la vidéo ci-dessous. Dans la suivante, il décrit son parcours de jeune athlète découvrant finalement des collègues gays qui lui ont donné confiance. Et à 21 ans, le premier homme avec lequel il a osé flirter...














Avant l'ouverture des Jeux en Corée, le très courageux Rippon a refusé de se rendre à l'invitation officielle du vice-président des États-Unis qui allait soutenir les athlètes américains à Pyeongchang. Tout au long de sa carrière politique, Mike Pence a ouvertement condamné les homosexuels, par exemple en promouvant un projet de loi en faveur de la "liberté religieuse" dans l'État de l'Indiana dont il était le gouverneur. C'est-à-dire en donnant la possibilité aux commerçants bigots de refuser de servir des clients LGBT, aux médecins de les soigner, aux patrons de les engager, aux proprios de leur louer un logement. Et en soutenant les institutions qui prétendent "guérir" les gays. En créant toutes sortes de problèmes pour les personnes transgenre. En luttant contre la légalisation du mariage pour tous qui allait "détruire la famille telle que Dieu l'avait voulue" et bien d'autres chicanes encore. Toutes mesures servant à encourager l'électeur intégriste à voter pour Mike Pence.

Rippon et Kenworthy aux Jeux de Corée.

Le gay Rippon tenant tête au vice-président.

Il y a comme un vent de révolte qui commence à agiter ces États désunis par le triste clown de la Maison Blanche et par son entourage de laquais. Dans le sport, dans les écoles, parmi les femmes, les vétérans de l'armée, les artistes et d'autres corps de métiers. Ouf ! enfin, peut-être...

André

Les patineurs canadiens Meagan Duhamel et Eric Radford, lui ouvertement gay.

jeudi 22 février 2018

Dormir à poil, est-ce que cela transforme vos rêves ?






Dormir à poil, certains affirment que "c'est désagréable, parce que la bite se balade".  Ont-ils peur qu'elle prenne le large ? D'autres se sentent en prison lorsqu'il portent un calcife: "faut pouvoir bander librement". "Moi, je dors nu, c'est le bonheur." "Ouais, mais t'as le zob qui frotte partout; en plus, qu'est-ce que tu fais s'il y le feu et tu dois sortir de toute urgence ?" "Et si t'as une éjac spontanée, tu salis le drap !"


















"Je dors en boxer, j'ai peur de me faire mal en me tournant." "Nu c'est top, surtout quand tu es avec ton copain: sentir son corps contre le tien..." "En été je ne dors pas nu, à cause des moustiques." "Moi, pas complètement nu; j'enfonce des bouchons dans les oreilles parce qu'il ronfle comme une locomotive." "Je dois prendre des comprimés pour arriver à dormir." "Moi, j'utilise le somnifère manuel..."













Vous n'avez pas répondu à la question: est-ce que la nudité transforme vos rêves ?  "Les rêves se foutent bien du textile, c'est un faux problème." "Je n'ai pas fait la comparaison, mais j'imagine que si je me sens corporellement libre, je suis plus ouvert aux rêves intéressants, ceux qui me parlent..." "Parfois, j'ai l'impression que mon rêve arrive en même temps qu'une érection, mais je ne saurais dire lequel/laquelle influence l'autre..."






dimanche 18 février 2018

Cinq millions de visiteurs mâles -- tous des bites ambulantes ?





Samedi 17 février à 10h. (heure locale), le compteur de Blogger qui établit une statistique quotidienne des visiteurs de Case des hommes indiquait un total de 5'000'500 depuis qu'il a été installé -- il me semble que c'était en été 2008. Il me livre le détail quotidien des clics enregistrés à travers le monde, du Canada jusqu'à la Russie, en passant par la Suède et la Pologne; des nombreux pays d'Amérique du Sud jusqu'au Japon, en passant par le Myanmar; de l'Islande jusqu'à l'Afrique du Sud en passant par l'Algérie. Les visiteurs les plus assidus sont les Français (plus de 1000 par jour), les Américains et actuellement les Russes.



Le décompte s'arrête aux pays, je ne connais ni le nom, ni l'adresse, ni le sexe de ces visiteurs, mais je présume qu'il s'agit de mecs, principalement gays ou bisexuels puisque c'est à eux -- à vous ! -- que s'adressent les photos et les textes éventuels. Que les tambours japonais traditionnels de Kodo se déchaînent pour vous saluer !








La chronique la plus recherchée depuis sa parution, le 24 avril 2013 -- 41'888 fois (hier à 10h.) -- est Relations entre père et fils : où situer les limites de leur intimité ? Ma préférée concernant ce sujet délicat de la communication entre générations est L'initiation sexuelle d'un fils par son père -- tous deux à poil ici. D'autres billets ont aussi abordé ce problème, on les trouve dans Repères en bas des chroniques.


Et si le mâle courait toujours derrière sa bite ?





Sur le thème général de ce blogue, permettez-moi de citer un court extrait de Je t'aime. Une autre politique de l'amour du philosophe et essayiste Vincent de Cespedes, paru chez Flammarion (2003). "De fait, le paradoxe du mâle -- cette bite ambulante -- est de ne pas posséder ce qu'il a pourtant entre les jambes. Il ne le possède qu'en possédant, et alors seulement il se rapproprie sa mâlitude avec l'assouvissement béat des coureurs de fond récupérant sur l'herbe. Le mâle est possédé par son besoin de posséder pour être."



"Qui c'est qui fait la femme ?"




Dans l'expérience homosexuelle où l'on peut être par choix, à tour de rôle, possédant et possédé, sinon par préférence personnelle le pénétrant ou le pénétré, il est plus facile de comprendre -- parce qu'on en fait l'expérience dans sa chair -- que ce n'est pas forcément le pénétré qui est pris. Souvent, c'est lui qui s'approprie et donc qui prend. Tandis que le pénétrant se fait prendre, engloutir voluptueusement. Ceux qui imaginent des rôles fixés (pour nous mépriser) en questionnant: "Qui c'est qui fait la femme ?" manifestent leur misogynie bien plus encore que leur homophobie...

André