mardi 23 mai 2017

Phallomanie et scandales politico-sexuels: la faute à la bite...



La plupart des visiteurs de ce blogue ont une bite fermement attachée à leur corps, leur coeur, leurs émotions. Et nous comprenons la différence entre aimer et en baver pour (au propre comme au figuré). Nous aimons ou avons appris à aimer et respecter notre propre organe, quels que soient son aspect et ses dimensions. Alors que le service trois-pièces de certains gars nous remplit d'émotions diverses, merveilleuses, voire douloureuses (au propre comme au figuré). Une attitude saine, virile et gay.


Anthony Weiner et son ex-épouse.

Depuis l'ère électronique, la vie privée des politiciens est devenue un enfer. Ils ne peuvent plus rien cacher pour sauver leur réputation. Prenez le type qui imaginait devenir président et se faisait offrir des fringues par un admirateur. Une vraie gonzesse, ce candidat! Les dames ont besoin de jolies toilettes et de quelques bijoux pour se sentir aimées. Les vrais mecs se font offrir des alcools. On les surprend dans une dégustation de vins fins, pas en train de se faire tripoter les roustons par un commis du tailleur qui prend les mesures: "Vous portez à gauche ou à droite, Monsieur?" "À droite, c'est évident!"


"Le ciel est la limite."

En 2011, alors qu'un présumé candidat présidentiel socialiste se fait coincer aux États-Unis pour avoir entravé le travail d'une femme de chambre en lui imposant plus que sa nudité (socialo sans respect envers une ouvrière...), un autre couillon, Anthony Weiner, représentant de l'État de New York, se fait choper pour des sextings sexuels, twits ou courriels pleins de couilles. Pire encore: il ment face à l'évidence. C'est à cause du parjure que Bill Clinton a risqué la procédure de destitution...

Sur son chemin de Canossa, Weiner quitte le Congrès, fait pénitence publique en présence de son épouse (selon le scénariuo traditionnel) et on lui accorde une deuxième chance. En 2013, il se porte candidat à la mairie de New York. Mais on découvre qu'il n'a pas arrêté de sexter; il n'est pas élu. Une nouvelle fois, il jure qu'on ne l'y prendra plus. Ses ennemis politiques sont à l'affût et il est de nouveau dénoncé, cette fois pour avoir envoyé des messages à une ado de 15 ans. Le FBI saisit l'ordinateur du politicien. Rien à lui reprocher en ce qui concerne le contenu des messages à la gamine. En revanche, les flics découvrent des courriels en relation avec le scandale des emails de Hillary Clinton. L'épouse de Weiner -- une proche collaboratrice de H.C. -- demande le divorce. Un groupe de républicains avait espionné Weiner et tendu plusieurs pièges...




Le pauvre politicien devient la risée des commentateurs car son nom Weiner est proche de Wiener, la saucisse viennoise... Comment expliquer qu'il n'a pas appris à se contenir? Avant l'émergence des réseaux sociaux, les "vilains messieurs" déambulaient en manteau de pluie dans les parcs publics où ils provoquaient l'effroi des promeneuses, sans les toucher. Celles qui riaient les faisaient disparaître, la queue entre les jambes car les exhibitionnistes tirent leur plaisir de la réaction horrifiée et non d'un contact sexuel. Un fantasme anodin, mais qu'ils réalisent dans des situations où ils ne sont pas les bienvenus.


Si ces gars pouvaient prendre leur pied et empoigner leur bite dans les clubs échangistes ou les saunas gays, l'exhibitionnisme ne poserait aucun problème à la société et ne serait pas considéré comme un trouble mental. C'est là qu'il faut distinguer l'exhibitionniste "amateur" (qui sommeille en chacun de nous, ou presque) de celui qui souffre de difficultés graves résultant d'impulsions incontrôlables. Comme beaucoup d'autres, ce problème trouve probablement sa source dans des circonstances malheureuses de l'enfance. La médecine et la psychanalyse essaient de l'aténuer, mais ne savent pas encore le vaincre.



Alors qu'un chaman -- il y en a en Occident -- peut intervenir avec succès en allant récupérer les fractions de l'âme que son patient aurait perdues lors de traumatismes de l'enfance ou de l'adolescence. Mais qui est prêt à écouter la sagesse de nos lointains ancêtres et à appliquer leurs connaissances de manière moderne, dépouillée des simulacres magiques? C'est vraiment trop simple !

André

vendredi 19 mai 2017

Être [épilé] ou être [couvert de poils], telle est la question...



tre, ou ne pas être, telle est la question: Y a-t-il plus de noblesse d'âme à subir La fronde et les flèches de la fortune outrageante, Ou bien à s'armer contre une mer de douleurs, Et à l'arrêter par une révolte? Mourir... dormir... Rien de plus; et dire que par ce sommeil nous mettons fin Aux maux du coeur et aux mille tortures naturelles Qui sont le legs de la chair, c'est là un dénouement Qu'on doit souhaiter avec ferveur. Mourir... dormir; Dormir! peut-être rêver: oui, là est l'embarras..."

-- William Shakespeare, Hamlet, acte III, scène première.



"To be, or not to be: that is the question: Whether 'tis nobler in the mind to suffer The slings and arrows of outrageous fortune, Or to take arms against a sea of troubles, And by opposing end them? To die: to sleep; No more; and by a sleep to say we end The heart-ache and the thousand natural shocks That flesh is heir to, 'tis a consummation Devoutly to be wish'd. To die, to sleep; To sleep: perchance to dream: ay, there's the rub..."