lundi 29 juin 2015

Gay, gay, marions-les -- mais le combat pour l'égalité continue...








La Cour suprême des États-Unis a donc pris, en se pinçant le nez, la décision qu'une majorité d'Américains -- surtout les jeunes -- attendait d'elle. Cela représente un énorme changement des mentalités, mais il faudra encore beaucoup, beaucoup de temps pour que l'égalité des droits des LGBT entre dans les moeurs et les coeurs. Regardez le plafond de verre qui demeure au-dessus de la tête des femmes, des Noirs (150 ans après l'abolition de l'esclavage), des tribus indiennes (propriétaires légitimes de cette immense territoire) et de la population défavorisée toujours plus nombreuse, privée de l'accès aux bonnes écoles, aux jobs permettant d'éviter de s'endetter et entubée par une télé aux mains de la fraction la plus immonde des Républicains.



À l'époque c'était pour rire !
Ces salopards ont déjà commencé leurs campagnes pour renverser la décision de la Cour suprême qui, prétendent-ils, est contraire aux "valeurs traditionnelles" et à leur liberté religieuse (de discriminer). À part cela, on observe le changement qui s'est opéré chez le président et la candidate à sa succession. Il y a trois ou quatre ans ils se déclaraient en faveur d'un statut "séparé mais égal": l'union civile, rien de plus. Le mariage devant rester l'apanage des hétéros. Puis ils ont changé d'avis en suivant ce que leur indiquaient les enquêtes d'opinion publique. Quant à Jeb Bush, il est à la fois pour et contre.


Le plus dramatique dans cette longue et pénible épopée (un demi-siècle) vers l'égalité, c'est qu'au lieu de régler rapidement une question qui concerne une minorité de personnes et ne pose aucun problème réel (les LGBT ne vont probablement pas demander l'abolition du mariage entre hétéros!!!) le milieu politique a utilisé le débat de l'égalité face au mariage pour détourner l'attention de la population 1) du système politico-économique américain corrompu, 2) des opérations de flicage et d'espionnage au niveau planétaire, 3) sans oublier les guerres que l'armée conduit de la manière la plus improvisée.

Et lorsque la population se réveille, descend dans la rue, proteste (Occupy Wall Street par exemple), les politiques n'y prêtent pas plus attention que lorsqu'une bande de tapettes et des travelos avait décidé dans un bar gay new-yorkais, un soir d'été de 1969, que cela suffisait. Et s'étaient révoltés contre les flics qui opéraient une descente de plus dans Stonewall Inn, taverne qu'ils rançonnaient régulièrement... La lotta continua !

André



vendredi 26 juin 2015

Le frottage, corps-à-corps qui provoque un tremblement de terre






La pratique du frottage entre deux corps est au moins aussi ancienne que la technique consistant à frotter deux bouts de bois bien secs pour en tirer une étincelle afin d'allumer un feu. Les petits enfants le découvrent spontanément lorsqu'à plat ventre sur leur drap ils ressentent un plaisir nouveau entre leurs cuisses. Cela commence ainsi : deux gars s'observent, se rapprochent les yeux dans les yeux, esquissent un geste, une caresse puis se prennent à bras-le-corps. Et ils se frottent spontanément l'un contre l'autre, parce qu'ils partagent la même préférence.

La plupart des hommes accros au frottage le préfèrent à d'autres pratiques. Ils en tirent un plaisir complet, disent-ils. Serrés l'un contre l'autre ils s'adonnent au baiser profond alors que leurs bassins s'échauffent sexe contre sexe. Leurs mains entreprennent le parcours du conquérant, -- biceps, pectoraux, ventre, paquet, cuisses... Les vêtements s'entrouvrent, les mains effleurent, s'enfoncent, saisissent, malaxent. Puis s'engage une joute à fleurets mouchetés à laquelle vont aussi participer les boules. La suite, on l'imagine sans peine.



Pour les tenants du frottage, il ne s'agit pas d'un échauffement, de préliminaires avant de passer à autre chose. Non, le frottage leur apporte une satisfaction érotique complète, hautement développée jusqu'à la satisfaction finale. Et, précisent-ils, ce n'est pas un substitut qui serait jugé inférieur au plaisir anal. Certains y ajoutent une première partie de lutte à poil ou de combat de bites. "Le frotte, c'est ma façon complète de faire l'amour avec mon compagnon, m'a expliqué un spécialiste. Nous sommes des artistes du corps-à-corps, du face-à-face et cela nous procure des frissons de la magnitude d'un tremblement de terre. Mais comme Richter -- le sismologue -- est mort, nous n'avons pas pu l'inviter pour mesurer la quantité d'énergie libérée au centre de notre séisme. Des gens prétendent que le frottage est un substitut pour adolescents timides, ils se fourrent le doigt dans le cul !" Lecteur, qu'en dis-tu?

André






mardi 23 juin 2015

Le musée, un des lieux qui donnent la plus haute idée de l'homme




La citation exacte "Le musée est un des lieux qui donnent la plus haute idée de l'homme" est d'André Malraux. Je l'ai prise au pied de la lettre, l'homme étant pour moi le mâle de l'espèce. Malraux pensait probablement à l'être humain -- femme et homme -- mais machiste et paresseux, il a utilisé l'expression habituelle, ce qui n'est pas élégant. La langue allemande, plus précise, possède le terme de Mensch. En attendant que l'Académie française (haut-lieu de l'incompétence et du parasitisme) se mette enfin à enrichir notre langue, parlons de l'espèce humaine ou de l'être humain quand c'est le cas. Rendons ainsi justice à la moitié de l'humanité (peu représentée à l'Académie) et clarifions notre langage car il n'est pas toujours possible de savoir si, dans une phrase sans contexte, il est question d'humanité ou de virilité.                                                              André