mardi 8 avril 2014

Le fétichisme du slip ou du fundoshi blanc : c'est grave docteur ?






Freud imaginait que le fétichisme du vêtement était uniquement féminin et que "même les femmes les plus intelligentes se comportent sans défense face aux exigences de la mode" -- ce qu'il leur pardonnait, parce que le dit fétichisme était aussi motivé par la pulsion voyeuriste des mâles. Il ne voyait pas que les mecs peuvent également être fétichistes de leurs propres fringues. C'était son angle mort. La tenue vestimentaire masculine était bien austère à son époque. Lui -- tellement empêtré dans ses théories bite-couilles-con -- ne comprenait pas que l'envie du pénis qu'il attribuait aux femmes était plutôt celle de la bourse (les couilles au figuré) c'est-à-dire l'envie du pouvoir que les hommes ne partageaient pas avec leur douce (ou amère) moitié. Selon lui, l'envie du pénis étant l'équivalent féminin du complexe de castration masculin. Que reste-t-il, de nos amour(ette)s, que reste-t-il dites-moi donc, docteur...



Bon, la situation est devenue plus égalitaire aujourd'hui; les femmes peuvent acquérir l'indépendance financière et les gars se plaindre qu'ils sont devenus des boys-toys tout en se parant de couleurs et de formes. Si cela nous plaît, nous avons le droit de satisfaire notre exhibitionnisme vestimentaire et de mettre en évidence nos muscles, notre paquet.


Le fétichisme du slip blanc? Un mec qui a analysé ce phénomène en lui me dit qu'il remonte au tendre âge des débuts scolaires où il a aperçu, pour la première fois, des garçons plus âgés en sous-vêts dans les vestiaires de l'école et de la piscine. Ils portaient des slips et marcels blancs -- c'était il y a bien longtemps -- et les poils commençaient à pousser sous les bras, entre les jambes et sur les mollets. C'est ainsi, dit-il, que la sensualité masculine -- à laquelle il est toujours aussi sensible -- a été associée pour lui aux sous-vêtements blancs. Et à ce qui gonflait sous la poche des slips Éminence ou Jockey. Se sent-il pervers ? "Oh, pas assez !"


Oups !



Aujourd'hui, en fait d'obsession, pépé Freud pourrait observer le phénomène du wedgie, du tire-slip, genre de blague ado consistant à tirer le slip ou calcife d'un garçon vers le haut pour les lui coincer grave. Le syndrome du castrateur ?

André


1 commentaire:

Anonyme a dit…

oui