lundi 10 juin 2013

L'odyssée des Grecs devant Troie : une hécatombe de beaux mecs


Hector défendant Troie.
Ulysse joue au fou.
La guerre de Troie fut une épuisante chamaillerie, comme les Grecs les adorent -- eux inventeurs de la démocratie (qui faisait bon ménage avec l'esclavage) et de la pédérastie (mais quel jeune homme aujourd'hui voudrait suivre les leçons de ses aînés, magouilleurs et incompétents?). Et, comme il n'y a rien de nouveau sous le soleil, les conflits armés que mènent actuellement les Américains ressemblent à ce que nous ont décrit Homère ou Virgile. Ils sont également truffés d'imprévoyance, d'incompétence, d'improvisation, de désinformation, de détournements, d'impostures, de tortures, de viols et de bondieuseries.

Captif troyen à immoler.

Guerrier grec.

Pâris, deuxième mari d'Hélène.

Ménélas, ex d'Hélène.
Pour Troie, cela commence ainsi: l'armateur Ménélas qui a épousé une Miss Grèce nommée Hélène se la fait enlever par un gang qui la livre à Pâris, fils du grand armateur de Troie. Au lieu de la remplacer par la Miss de l'année suivante, ce couillon de Ménélas rassemble ses potes pour mener une expédition punitive. Ulysse ne veut pas quitter son épouse, son fils et ses concubines et se fait passer pour fou, mais sa ruse est déjouée. Pour éviter la conscription à son fils chéri, la mère d'Achille le travestit en fille, sans succès car il est bien musclé et tombe dans un piège. Achille part donc à la guerre avec son compagnon de toujours, Patrocle.

La sieste grecque.

Un faible pour les chevaux.

Le roi des dieux (à dr.) et son jeune amant.
Les expéditions se succèdent sans succès car les Grecs ne connaissent pas la discipline et se retirent sous leurs tentes à l'heure de la sieste. Ils sont divisés sur la tactique à suivre. Et leurs dieux -- créés à leur image -- continuent à semer le bordel. Exemple, Homère signale dans l'Iliade que Zeus avait enlevé le jeune et beau prince Ganymède, fils du fondateur de Troie, pour en faire son amant; et qu'il avait offert une compensation de quatre chevaux extraordinaires au papa. Les Troyens avaient un faible pour les chevaux, ce qui leur a porté malheur.

Patrocle atteint mortellement.
Le chagrin de son compagnon Achille.
La suite: le cocu Ménélas et les autres Grecs se battent contre les Troyens, s'assènent plein de coups bas entre eux, se mettent à bouder au fond de leur tente, se réconcilient en baisant. Hector, frère de Pâris, tue Patrocle le bien-aimé d'Achille qui boudait le combat, mais se ressaisit et tue Hector, puis traîne son corps durant douze jours dans la poussière. Pendant les jeux funèbres (compétitions de sport) en mémoire de Patrocle, Achille sacrifie aussi douze prisonniers troyens sur le bûcher de son amant. Puis Achille aussi est tué. Les Grecs ont finalement l'idée de construire un cheval de bois pour s'emparer de la ville. Ceux d'aujourd'hui n'ont rien trouvé de mieux qu'un cheval à bascule pour sauver leur peau.

Quant aux Américains, ils sont partis en guerre derrière leur président Babybushette, un poivrot rongé par son complexe d'Oédipe qui avait reçu une vision divine peignant des armes de destruction massive sur fond de champs de pétrole. Je vous laisse imaginer, comme Cassandre, ce que sera leur ruse pour s'en tirer. La guerre de Troie a toujours lieu, nom de Zeus!

André

P.S. La première de La Guerre de Troie n'aura pas lieu, pièce de Jean Giraudoux, s'était déroulée en 1935, alors que le nazisme provoquait déjà de grands ravages en Allemagne. Résumé: Cassandre (soeur de Pâris qui a enlevé Hélène) avait reçu du dieu Apollon le don de prédire l'avenir. Mais comme elle avait refusé de coucher avec le dieu, il l'a maudite et personne ne la croit. Cassandre s'entretient avec Andromaque qui estime que la guerre n'aura pas lieu. Les humains, dit Cassandre, ne peuvent pas lutter contre leur destin.

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