dimanche 30 juin 2013

Le danseur Chad Ryan aime dévoiler son corps en mouvement




À San Francisco, la rencontre entre le danseur Chad Ryan, 27 ans, et le photographe Michael Puff s'est déroulée comme une séance d'entraînement physique. L'un s'élançait apparemment sans effort dans l'espace et l'autre suivait le mouvement. "Parfois, commente Puff, j'aurais préféré poser mon appareil pour pouvoir mieux l'observer. C'est un bonheur car lorsqu'il se met en mouvement je vois, au-delà de la technique du professionnel, une âme en mouvement. J'aime particulièrement travailler avec de tels gars parce que les longues années de formation leur ont donné une conscience de leur corps rarement égalée. Du reste, Chad m'a dit qu'il préférait bouger que de prendre la pose."




Chad Ryan fait partie d'une troupe de danse contemporaine. "J'ai une nature exhibitionniste, ce qui est indispensable dans ce métier, et j'aime aussi évoluer devant une caméra. Je me suis donc inscrit dans une agence de modèles précisant que je suis prêt à faire du nu. Je pratique le yoga, la fonte et la course à pied pour me maintenir en forme."

Source: Favorite Hunks and Other Thinks






vendredi 28 juin 2013

Au Far West, les cow-boys vont se marier -- bientôt, ou plus tard...





Nos cousins LGBT des États-Unis célèbrent une belle victoire. À Washington, la Cour suprême a invalidé la loi fédérale (datant de 1996) qui définissait le mariage comme l'union entre un homme et une femme. Cela signifie que les homosexuel/le/s qui sont légalement mariés dans les 13 États qui l'autorisent déjà pourront enfin bénéficier des mêmes droits que les couples hétéros. Quant à la Californie -- où le "mariage gay" avait été autorisé, puis rendu illégal -- elle peut désormais pratiquer l'égalité pour tous. Mais attention: cette égalité n'est pas étendue au reste des États qui ne l'ont pas encore votée. La lutte continue.



Rappelons qu'en juillet 2005 le Canada voisin est devenu le quatrième pays au monde (et le premier en dehors de l'Europe) à redéfinir le mariage civil dans un contexte sexuellement neutre.



Parlons chiffres. Dans la situation actuelle, 30% des États-uniens auront l'autorisation d'épouser une personne de même sexe, contre 23% des Européens. Aucun pays en Asie (qui compte pourtant plus de la moité de la population de la planète) n'a franchi le pas. Et seule l'Afrique du Sud l'a fait dans le grand continent. Tandis que les deux Amériques mènent le jeu. Bravo à elles! À la même époque l'an dernier, 289 millions de personnes dans le monde résidaient dans des États accordant cette possibilité. Douze mois plus tard, vous êtes 585 millions dans ce cas.

J'écris "vous" parce que je suis citoyen d'un pays retardataire sur ce point. Pourtant la Suisse avait bien commencé, en 1942, lorsqu'elle avait dépénalisé les relations homosexuelles entre adultes consentants. Puis le peuple avait voté la reconnaissance des couples homos en 2005 avec une majorité de 58% en faveur du "partenariat enregistré" qui, entre autres progrès, fait du partenaire l'héritier légal en cas de décès. Et permet, depuis cette année, aux deux "époux" de choisir librement leur nom de famille, comme de prendre le patronyme de l'un d'eux: Eric et Robert Martin. L'adoption des enfants de l'un/e ou l'autre partenaire est en discussion.

Vous rendez-vous compte -- vous hétéros ou hésitants qui faites partie des 585 millions de privilégiés -- que vous bénéficiez, comme les gays, de la possibilité d'épouser une personne de votre sexe? Pourquoi ne pas tenter le coup, au moins une fois dans votre vie, ne serait-ce que pour déclarer, fièrement après de nombreux divorces: "Au moins, j'aurai tout essayé!"

André

mercredi 26 juin 2013

Ces mini-slips qui mettent en évidence ce qu'ils devraient cacher


Sur le ring de l'existence, entre les cordes qui définissent la virilité, les mâles sont constamment en train de se demander si ce qu'ils font, ce qu'ils sont ou désirent est acceptable selon les termes du contrat. Car notre masculinité se trouve en plein bouleversement. Il n'y a pas longtemps, raser ou épiler les aisselles et les indissociables trois pièces était considéré efféminé -- donc ils disaient "c'est pédé". Aujourd'hui, c'est devenu "normal". (Et bientôt, la majorité des gens civilisés pensera que "gay" est une variété de la normalité.)




Par conséquent, apprécier et vouloir porter, dans certaines occasions, un suspensoir -- un ostensoir contenant notre partie saillante exposée à l'adoration des fidèles -- n'est plus "pédé".

Avec sa mise en avant du paquet, le short cycliste a ouvert le chemin. C'est le retour de la braguette qui, à la Renaissance, marquait l'entrejambe du haut-de-chausse. Aujourd'hui la bosse signale la place exacte et le contour de ce qui reste (plus ou moins) caché. Avec, comme dans l'antique braguette, des astuces possibles pour remonter la proéminence.









Un jeune gars attiré par ces nouveaux cache-sexe s'explique sur un forum: "Je flippe sur les mini-slips. Je voudrais en essayer. Je ne suis pas gay et je n'ai pas envie de baiser avec ces machins sur moi, mais ça m'excite. J'aimerais acheter des strings, des trucs à ficelle, des mini-slips pour mec, mais je me demande ce que ma copine dirait si je lui en parlais. Est-ce que d'autres hétéros ont les mêmes envies?" Réponse sur le forum: "C'est normal. Quand on est jeune, tout ce qui à faire avec le sexe nous excite. Pense à la masse de testostérone qui coule dans nos veines! Plus tard, nos goûts changent." On devient naturiste. Ou on est porté vers des matos plus extraordinaires encore.

André



lundi 24 juin 2013

Ils voulaient "guérir" les homosexuels. Échec total... Qui l'eut cru ?


De tout temps, les hommes entre eux...

L'organisation intégriste Exodus International qui prétendait guérir les homosexuel/le/s a mis la clé sous le paillasson la semaine dernière. Forte de 120 groupes affiliés aux États-unis et au Canada, ainsi que 150 dans 17 autres pays, Exodus roulait sur un budget faramineux nourri par les dons des Églises et des fidèles désireux d'éliminer l'homosexualité de la surface de la terre, ainsi que par les contributions des patients qui se soumettaient au traitement pour devenir des ex-gays. Alan Chambers, directeur d'Exodus, a demandé publiquement pardon pour le tort causé.

Cela ne ramènera pas à la vie les jeunes qui se sont suicidés parce que Dieu n'avait pas exaucé leurs prières de les rendre normaux comme le promettaient les stages d'Exodus. Et il sera difficile aux autres victimes de ce lavage de cerveau de guérir du mal qui leur a été infligé à coups de pseudo-psychologie et de religion dépravée. Quant aux familles des ados qui ont payé de fortes sommes pour réparer leur enfant, croyant qu'il serait damné s'il mourrait pédé, elles vont traverser l'enfer du remord et de la colère. Exodus a mis fin à ses activités criminelles, mais d'autres groupes continuent avec des méthodes à la limite de la torture mentale et physique.

Oui, c'est eux...



Depuis ses débuts en 1976, la carrière d'Exodus -- qui annonçait la conversion (religieuse et hétéro) de milliers de LGBT -- a été semée de scandales. Les uns après les autres, ses fondateurs et ses vedettes qui témoignaient de leur propre guérison et publiaient des livres mettant en avant leur mariage et leur progéniture, retournaient à leur vie gay naturelle, devenant des ex-ex-gays. Robert Spitzer, un psychiatre qui avait publié en 2001 les résultats d'une étude prouvant l'efficacité de la thérapie, a depuis lors avoué qu'elle était faussée. D'autres psys ont démontré qu'on ne pouvait pas changer une sexualité de naissance, mais qu'on pouvait aider des bisexuels à s'orienter un peu plus vers l'hétérosexualité si tel était leur désir -- et non l'expression d'une culpabilité sociale ou religieuse.




Bien que marié, Alan Chambers, le dernier patron d'Exodus, a reconnu qu'il n'avait pas viré sa cuti. L'an dernier, il a dénoncé les méthodes de la thérapie réparative et déclaré qu'il n'avait jamais rencontré quelqu'un dont l'orientation sexuelle aurait changé. La semaine dernière, il a enfin demandé pardon à tous ceux qu'il avait blessés et humiliés. Puis déclaré: "N'oublions pas les milliers de personnes dont la vie a été bénie par Dieu à travers le ministère d'Exodus; mais une nouvelle génération de chrétiens demande que les choses changent..."


Les horreurs par lesquelles ont passé les victimes ados ou adultes du charlatanisme réparateur ont été largement évoquées dans les médias et le rejet de la société envers les homos a diminué. L'État de Californie interdit qu'on applique ces thérapies à des ados en-dessous de 18 ans. Ces dernières années, plusieurs groupes affiliés à Exodus se sont séparés de l'organisation; ils poursuivent leur activité sous d'autres noms, par exemple Restored Hope Network.

La semaine dernière, un tribunal du Minnesota a condamné un pasteur membre de Outpost Ministries à 160 jours de prison, 10 ans de liberté surveillée et à l'inscription au registre des délinquants sexuels pour avoir agressé sexuellement deux jeunes paroissiens (et probablement d'autres qui ne l'ont pas dénoncé). Ils s'étaient adressés à lui pour une thérapie devant faire d'eux des ex-gays. Il avait présenté les activités sexuelles qu'il leur imposait comme des bénédictions divines... Quant à Parents and Friends of Ex-Gays (PFOX), elle se propose maintenant d'organiser une Ex-Gay Pride en juillet...

André