dimanche 10 mars 2013

À l'âge de dix-sept ans les plus beaux garçons appartiennent à Zeus


Épigramme du poète grec Straton de Sardes, tirée de  "La Muse garçonnière"  (Μοῦσα παιδική).
 




J'aime la fraîcheur du garçon de douze ans;
mais celui de treize est bien plus désirable;
quatorze ans c'est la fleur des Amours;
à quinze un gars est fort charmant.





Seize ans c'est l'âge divin. L'éphèbe de dix-sept ans
je n'oserais y prétendre: il n'appartient qu'à Zeus.





Qui en cherche un plus mûr a perdu le goût des jeux d'enfants,
il souhaite un partenaire qui ait du répondant.


Straton de Sardes a vécu au 2e siècle de notre ère. Il était auteur et compilateur d'épigrammes (pièces de poésie brèves) pédérastiques. Une petite précision s'impose ici car on ne sait plus distinguer aujourd'hui entre les types d'érotisme. Les pédophiles hommes et femmes, hétéros ou homos ressentent une attirance sexuelle envers les enfants. Le passage à l'acte est interdit par la loi, par le bon sens et les égards que l'on doit aux petits.

Les pédérastes sont fascinés par les adolescents; le terme désigne principalement des hommes. La limite de l'interdit se situe suivant les lois nationales. Au siècle dernier, dans le langage courant, on ne faisait pas la distinction et l'on qualifiait de pédérastes tous les homosexuels. D'où l'abréviation de pédé qui mène à pédale. Quand je pense à mon orientation, c'est pédé, mais je dis gay. Trop de gens ne font pas la distinction entre pédo et pédé. Je suis pourtant un peu pédophile: à 76 ans, j'aime bien les grands jeunes gens qui ont dix à quinze ans de moins que moi.

André

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