vendredi 31 août 2012

Sous les tropiques les Britanniques se battaient sans caleçon





Dans la jungle humide ou le désert, les troupes coloniales britanniques se rendaient au combat vêtues de l'uniforme réglementaire, pantalon ou short, mais sans caleçon. Non pour effrayer l'indigène, mais parce que cet équipement était plus hygiénique et expédient. Les sous-vêts serrés provoquaient des éruptions cutanées et l'infection de l'entrecuisse par frottement et manque d'aération dans la chaleur tropicale, surtout lorsque les hommes n'avaient pas accès à une douche (suivie d'un temps de repos et de séchage) durant plusieurs jours. De là l'expression going commando, ce que les Américains ont traduit pas freeballing (couilles en liberté) durant la guerre du Vietnam.





D'autre part, cela leur permettait de poser une pêche plus rapidement, un truc de moins à baisser. Les selles comme les attaques de l'adversaire n'attendent pas. Lorsque le combat est intense, il faut pouvoir poser sans s'exposer. Mais il n'est pas rare que les mecs chient dans leur froc, surtout lorsque la terreur saisit leurs boyaux, bien qu'ils gardent la tête froide. C'est pourquoi certains uniformes militaires sont munis maintenant d'un pont arrière.




Aujourd'hui, les pommades antibiotiques accélèrent la guérison des soldats, des cyclistes et des coureurs de fond. À l'armée comme au civil, beaucoup d'hommes favorisent les couilles en liberté durant la belle saison ou pour le sport, malgré les risques de torsion. L'idée de regagner un peu de sauvagerie mâle est excitante, celle d'être exposé au regard parfois aussi. Mais attention, sous un froc au tissu clair ou très fin, il est préférable d'éviter d'y éponger la dernière goutte d'urine ou la première d'une excitation naissante.

André

mercredi 29 août 2012

Voici pourquoi les sexes devraient rester poilus, foi de toubibs







Les autorités médicales rappellent régulièrement que la dépoilisation du corps -- que ce soit au rasoir, à la cire, avec des crèmes ou par électrolyse -- représente un danger pour la peau ainsi maltraitée. Les chirurgiens savent maintenant que les zones rasées en vue d'une opération présentent plus de risque de développer une infection que celles dont les follicules n'ont pas été agressés.




La région pubienne est la plus exposée à l'irritation et aux minuscules blessures provoquées par l'épilation. La chaleur et l'humidité autour d'un sexe glabre favorisent le développement de bactéries pathogènes et les abcès qui en résultent doivent être incisés pour drainer l'infection, créant de jolies petites cicatrices. Je ne continue pas cette description n'étant pas sûr d'avoir tout compris, mais relève un autre danger: la transmission de virus pendant un rapport sexuel entre personnes fraîchement rasées.





Tout cela pour enrichir l'industrie de l'épilation qui pense fric et parle d'hygiène! Pur mensonge... Afin d'éviter le syndrome du fil dentaire, il suffit de passer les ciseaux ou la tondeuse. Les poils pubiens n'existent pas par hasard. Ils forment une protection contre les frictions, les bactéries et d'autres agents indésirables. Ils apportent aussi de la variété à l'esthétique corporelle et font partie des signes extérieurs de la virilité. Ils remplissent les adolescents de fierté lorsqu'ils apparaissent, alors pourquoi s'en séparer plus tard?




Un homme épilé est comme une paroi sans tableau.

André

lundi 27 août 2012

De la caverne prostatique à celle du médium: Sésame, ouvre-toi !




Depuis plus de trente ans, je flirte avec toutes sortes d'enseignements et de techniques concernant mon développement intime. Autour du corps, de l'érotisme, de la sexualité et de la spiritualité. Étudiant du week-end ou pendant les vacances alors que j'étais actif professionnellement. Libre de m'engager plus longuement depuis la retraite. Quelques rencontres avec des gourous ont été brèves parce que ces gars étaient des escrocs que j'ai rapidement démasqués. Certains nous entraînaient dans des expériences passionnantes, mais limites, et il fallait apprendre à en tirer le meilleur tout en se protégeant (danger d'entrer dans une crise "de folie"). D'autres rencontres sont restées brèves parce que ces génies restaient peu de temps à notre portée. Mais ils habitent mon coeur et ma mémoire, traces lumineuses auxquelles je retourne grâce à un livre ou un article découvert sur la toile.

Erol Scott et Chris Chavez.
Cela a commencé par la sophrologie dont certaines pratiques m'accompagnent encore maintenant. Le tantra dans ses manifestations occidentalisées m'a occupé à différentes époques, dans des groupes hétéro-gènes, puis uniquement mâles. Ô le corps endolori par la répétition de mouvements jusqu'à en crever et se noyer dans sa propre sueur; puis ô les visions terrifiantes ou les frissonnements érotiques qui s'en suivaient. Ô l'apprentissage du massage du phallus pour enflammer le corps tout entier, ô le tremblement de terre pour couronner l'expérience! Et des choses plus banales comme le massage de la rondelle pour arriver jusqu'à l'exploration digitale de la prostate -- non sans avoir prononcé la formule magique des voleurs d'intimité: "Sésame, ouvre-toi !" (إفتح يا سمسم , Iftaḥ yā simsim) et attendu que la grotte, créature hautaine ou timide, daigne enfin s'activer... Ô l'apprentissage du maniement du fouet et du bondage.

Lorsque j'ai commencé à suivre des cours de yoga, j'aimais dire: "Je déteste le yoga, mais lui m'aime." Aujourd'hui il m'est devenu indispensable de même que mes professeurs, jamais routiniers, toujours en train de se perfectionner techniquement et intrinsèquement. En s'exportant vers l'Occident, le yoga a pris un nouvel essor. Il a évolué d'une part vers des techniques rigides et commerciales: ventres plats, fesses avantageuses; d'autre part vers des pratiques qui transforment à la fois votre corps et votre âme, dans une rigueur douce qui vous laisse toute liberté d'interprétation.

Chaque personne qui adopte cette voie apporte sa contribution, aussi modeste soit-elle, qui fait évoluer le yoga... Comme le recommande Miguel Ángel Ruiz dans son cinquième accord toltèque: "Soyez sceptique, mais apprenez à écouter." "Utilisez la force du doute pour remettre en question tout ce que vous entendez." C'est dans cet esprit que j'ai suivi, avant-hier et hier, ma première tranche de cours à l'École suisse de médiumnité. Une formation qui va s'étendre sur deux ans, si tout se passe bien pour moi et mes 76 ans. Ces deux premiers jours m'ont enthousiasmé parce que l'enseignement -- très intense -- est aussi bien axé sur les bénéfices que je puis en tirer dans ma vie personnelle et ma santé que pour ma capacité médiumnique future; un apprentissage aussi banal, selon les enseignants, que celui du maniement d'un instrument de musique classique. Plus de détails après digestion de cette première approche...

André

samedi 25 août 2012

Ni babas, ni bobos: supplices occidentaux pour atteindre le 7e ciel


Règle 1: Le BDSM (rien à voir avec la bande dessinée) est un jeu, il doit être et rester consensuel, exercé uniquement entre adultes. Lorsqu'un mineur est présent, appelez immédiatement la police, sinon vous le vous reprocherez toute votre vie.



Règle 2: Ne jouez jamais avec des imbéciles qui ignorent ou ne respectent pas les limites de leurs partenaires. Plutôt manquer une bonne séance par précaution que de risquer des conséquences physiques et surtout psychiques sans fin. Étudiez la littérature concernant votre préférence érotique (principalement en anglais, les anglo-saxons étant plus "pervers" à cause de leur éducation scolaire et sportive).





Règle 3: Les sadiques bien sublimés et informés font d'excellents partenaires. C'est aussi parmi eux que se recrutent les chirurgiens. Les sadiques incontrôlables ne se révèlent pas à la première rencontre. Je connais le cas d'un bon professeur de SM (plutôt flagellateur que fesseur) qui a pété les plombs une nuit de décembre, après avoir donné deux semaines de cours. Je n'ai pas vécu la scène, me trouvant dans la pièce à côté. Mais j'ai pu constater les dégâts. Cet artiste renommé a perdu une part de sa réputation, la victime (une de ses interprètes) ayant rapporté les faits. Nous avons fui ensemble ce stage de BDSM en Pologne, avant l'aube suivante... Donc: renseignez-vous!




Règle 4: Évitez les affiliés de l'extrême droite et les bigots fondamentalistes; pour eux la torture est un moyen de contrôle, pas un jeu entre adultes.



Règle 5: Les personnes qui pratiquent la torture sur leur propre corps afin de gagner le paradis se mentent à elles-mêmes. En revanche le fouet, appliqué de manière thérapeutique pour certaines maladies physiques ou des problèmes psychologiques, peut provoquer des résultats encourageants. Des moines tibétains l'appliquaient. Des médecins l'ont testé en Sibérie. Des fesseurs américains se mettent au service de femmes et d'hommes cherchant à dépasser leurs phobies ou leurs blocages (difficulté à maigrir, à se préparer aux examens, à se présenter pour un emploi, etc).

Résumé: Sado ou maso, mon partenaire de jeu est avant tout un être humain dans sa beauté et sa respectabilité. Ensemble, on peut secouer la baraque, mais c'est un jeu, pas un mode de vie. Soyez inventifs. Je vous souhaite beaucoup de satisfaction!

André

jeudi 23 août 2012

Au bord du Gange: le détachement passe par la torture de la bite






Mortification du lingam: une école de la douleur.
Le grand rassemblement de pèlerins et de babas au bord du Gange, évoqué dans le précédent billet au sujet de Sâdhu, le film de Gaël Métroz, se nomme Kumbha Mela. C'est à la fois Lourdes (pour les miracles escomptés), La Mecque et le Compostelle des Hindous, le rassemblement des sâdhus et nagas venus de toutes parts et le plus grand show d'ascétisme naturiste au monde (la nudité, symbole du non-attachement). Gourous et disciples s'installent dans un gigantesque camping, recouverts de cendres (mort et renaissance) ou d'autres parures dont le sens m'échappe. Ils y rencontrent copains et concurrents pour mettre en scène, qui sa distribution de bénédictions contre offrandes, qui sa magie ou ses déguisements, qui son succès auprès des foules, qui son dénuement et sa spiritualité, qui sa combativité de défenseur de la foi, qui ses postures de yoga, qui encore les mortifications de son corps.





On se mortifie en dormant sur un faisceau d'épines ou en exhibant un bras ankylosé que l'on tient levé depuis 30 ans. Sinon en torturant son pénis pour le rendre insensible au plaisir (détachement). Ceux qui s'y exercent détiennent une longue pratique d'extension avec des poids pour allonger le membre et casser sa capacité érectile sans perdre l'élasticité. Certains y sont soumis dès l'enfance, d'autres y viennent plus tard, par vocation. Leur show public consiste à enrouler la bite autour d'un bâton horizontal sur lequel vient se percher un acolyte. Et à se promener dans cet état pour montrer que la douleur peut être dépassée. Les touristes frissonnent. D'autres nagas endurcissent leur membre et ses deux compagnes, comme le font les moines de Shaolin. Ce yoga du lingam leur permet d'encaisser des coups de pied à cru ou de porter des pierres de passé 60 kg entre leurs jambes. Ils se désensibilisent à la douleur et renforcent l'enveloppe des valseuses comme on casse un muscle pour l'obliger à s'endurcir. Voués à la chasteté, ils ne se soucient guère de préserver leur capacité d'engendrer.

Touriste à poil pour la photo.

Il n'a plus baissé le bras depuis 30 ans.

Yoga pour les voyeurs.

Sans le savoir, ils matérialisent une parole de Jésus qui n'était, probablement, qu'une image symbolique: "Si ton pied [substituez un autre membre] est pour toi une occasion de chute (péché), supprime-le: mieux vaut déambuler estropié dans la vie que d'être jeté avec tes deux pieds dans la géhenne (enfer)."

À mon avis, la dignité de l'être humain réside au contraire dans le faire face: réagir en présence des difficultés, apprendre de ses erreurs, s'engager dans des actions positives, créer, soutenir, aimer. L'enfer ce n'est pas le membre, mais le nombrilisme de ces gars.

André