vendredi 21 mai 2010

L'amitié virile, c'est visible



-- Du frottement des corps naît la sympathie naturelle
C'est un phénomène réjouissant que l'érection spontanée des sportifs qui viennent de mettre un but ou de gagner leur match. Est-il communicatif, les spectateurs mâles se joignent-ils à cette jubilation? Faute de me rendre au stade, je n'ai pas pu l'observer. Les garçons connaissent les érections réflexes bien avant de jouer avec une balle ou un ballon. Elles commencent déjà dans le ventre maternel. A l'adolescence, elles provoquent la fierté du jeune homme en même temps que des situations très embarrassantes.

Camaraderie: deux joueurs
du Manchester United se congratulent.
Cette réaction physiologique naturelle se poursuit durant la vie adulte. Les collisions involontaires dans la foule, les percussions, les petits chocs, le massage thérapeutique peuvent déclencher ce que la science nomme une tumescence pénienne et la langue populaire un gourdin. Il suffit que les tétons, chez certains, ou la zone médiane du corps -- bas du ventre, fesses et cuisses -- ressentent une friction pour que le cortex réagisse. Dans certaines situations, un processus d'inhibition est déclenché, dans d'autres c'est l'érection. Le cerveau n'y est pour rien et l'homme sera incapable d'empêcher le sang de se précipiter dans son onzième doigt.

Raoúl, l'attaquant du Real,
tout excité d'entrer dans le jeu.
Dans une situation non érotique ou embarrassante parce que publique, le mec va tenter d'inhiber le phénomène le plus rapidement possible en pensant à une douche froide ou à ses impôts. Mais s'il est secoué par les vibrations d'un moteur, ou s'il se trouve dans un état de détente [oh antinomie!] sur une table de massage, il lui faudra plus de temps pour dégoupiller le gourdin. Chez les vainqueurs, c'est aussi la détente après la pression du match qui cause l'érection spontanée. Avec en plus, peut-être, la proximité de sensations entre leur sentiment de victoire et une situation de baise ou de viol.

Nadal terrassé par la victoire.
Ulysse

2 commentaires:

Felicien a dit…

Les matchs ou je vais c'est plutot sport et bitures parmi les suporters que sport et bite dur.Quand ils rentrent chez Bobonne a pas d'heures, les mecs sont petes, pateux et roteux.

Zoberman a dit…

Plutôt que de me livrer à une analyse physiologique, je verrais bien ces érections comme des offrandes à Priape dieu des satyres ou à Arès dieu de la guerre et de la lutte. L'adoration du Phallus a traversé les civilisations et les siècles. Elle est encore vivante au Japon. Et les champions ithyphalliques que les lecteurs des pages sportives idolâtrent sont les petits dieux du XXIème siècle. On pourrait aussi voir dans ces verges en érection comme une résurrection de l'art ready made de Marcel Duchamp qui avait ébahi le public avec sa présentation de "la fontaine" (un urinoir). Ce serait "le gourdin".
Bon, je m'arrête.